L’autoconsommation dans les bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels : les spécificités de chaque secteur
Parmi les solutions d’optimisation de la consommation d’énergie, le solaire se démarque. L’autoconsommation photovoltaïque est devenue un outil pertinent pour atteindre les objectifs de la transition énergétique. Elle peut se traduire par l’autoproduction d’énergie et l’indépendance énergétique. C’est le fait de produire sa propre consommation en électricité. La production d’énergie renouvelable à partir du rayonnement du soleil a la capacité de convenir à différents modes et à diverses possibilités d’exploitation. Sa dimension peut effectivement s’ajuster en fonction des besoins. Son exploitation peut se faire de manière individuelle, collective... L’autoconsommation reste toutefois spécifique en fonction du secteur dans lequel elle est déployée.
L'autoconsommation dans les bâtiments résidentiels
En plus d’augmenter la valeur verte d’un bâtiment, un projet d’autoconsommation procure de nombreux avantages. Pour le moment, la loi n’impose pas encore l’installation des panneaux solaires dans le secteur résidentiel, si c’est déjà le cas pour le tertiaire.
Les spécificités
Pour connaître les besoins d’une installation solaire domestique en vue d’une autoconsommation, le dimensionnement permet de déterminer le nombre de panneaux solaires à poser. Ce processus offre la possibilité d’ajuster les exigences et d’avoir assez de marge pour les futurs besoins accrus en électricité. Un système photovoltaïque domestique peut compter environ 8 à 16 panneaux solaires en moyenne. Tout dépend de la configuration du toit et de la surface disponible.
S’il est tout à fait possible de mettre en place des panneaux solaires pour assurer les besoins domestiques, quelques réglementations sont à respecter. Les panneaux solaires sur les bâtiments résidentiels ne devraient pas dépasser une puissance comprise entre 3 et 6 kWc. Cependant, il peut y avoir une exception pour les particuliers souhaitant revendre le surplus d’électricité produite.
Afin de pouvoir installer des panneaux solaires autonomes sur toiture de bâtiment résidentiel, il faudra déposer une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie, sauf si la puissance à installer ne dépasse pas les 3 kWc. Une convention d’autoconsommation sera également à remplir en complément des formalités.
Il reste essentiel de bien gérer les pics de consommation pour une meilleure gestion de l’autoconsommation dans les bâtiments résidentiels. Il est possible de programmer les équipements électriques, de mettre en place un système de stockage d’énergie fiable, de déployer l’automatisation, etc.
Les avantages à profiter
A partir d’une source gratuite, les bâtiments résidentiels peuvent produire de l’énergie verte et optimiser eux-mêmes leur consommation en électricité ou en chauffage. Ils ne seront plus dépendants des fournisseurs d’énergie et pourront réduire considérablement leurs dépenses énergétiques.
En consommant la totalité de la production, les exploitants de panneaux solaires sur les bâtiments résidentiels peuvent rapidement amortir l’investissement. Grâce à l’autoconsommation, on passe d’un statut de simple citoyen en éco-citoyen.
Les défis à relever
Parmi les défis à considérer pour ce projet, il y a le calcul du dimensionnement des installations. Il faudra se baser scrupuleusement sur les besoins énergétiques, les heures de pointe d’ensoleillement…
Les coûts initiaux peuvent également être importants. Cependant, des aides financières et des subventions sont disponibles. Il reste toutefois impératif de respecter les conditions d’éligibilité.
Le déploiement des solutions technologiques est une option à ne pas manquer pour mieux rentabiliser son installation solaire domestique. Le stockage du surplus d’énergie pourra se faire à l’aide de batteries. La mise en place des systèmes de gestion intelligente de l'énergie permet, par ailleurs, d’optimiser la fiabilité de la centrale solaire.
L'autoconsommation dans les bâtiments tertiaires
Pour les bâtiments tertiaires, l’autoconsommation est devenue l’une des mesures fiables permettant d’atteindre les objectifs de réduction de la consommation d’énergie. D’ici 2050, en effet, le nouveau décret tertiaire ambitionne une réduction de 60% des dépenses énergétiques dans le tertiaire.
Une exigence pour les locaux professionnels
Tous les propriétaires de bâtiments du domaine tertiaire sont dans l’obligation d’améliorer leur performance énergétique dès qu’ils occupent plus de 1000 m². Par la même occasion, ils devront déclarer leur consommation d’énergie. Il s’agit principalement des bureaux, des établissements de service, des commerces et des hôtels.
Les atouts
L’autoconsommation énergétique devient une solution durable pour s’aligner aux conditions du décret tertiaire. Parmi ses avantages, il y a l’optimisation de ses coûts d’exploitation et l’amélioration de l’image de marque de ces entreprises. On ne pourra pas non plus omettre de mentionner le respect des réglementations environnementales.
Les défis
Quant aux défis de l’autoconsommation des édifices du tertiaire, on peut citer la variation de la demande énergétique suivant les heures de travail. La sensibilisation des occupants reste également un challenge à part. Ils devront effectivement adopter les bons gestes pour que ces bâtiments soient moins énergivores (habitude d’éteindre la lumière pour les pièces non-utilisées, modération de la climatisation, etc.).
Solutions et technologies
Sur les bâtiments tertiaires, les panneaux solaires peuvent être installés sur la toiture, les façades et les ombrières de parking. Une gestion centralisée de l’énergie est recommandée afin d’optimiser l’exploitation de la centrale solaire. Ces professionnels peuvent aussi conclure des partenariats avec des fournisseurs d’énergie dans le cadre d’une autoconsommation avec vente du surplus d’électricité verte produite.
L'autoconsommation dans les bâtiments industriels
Comme pour les autres secteurs précédemment cités, l’autoconsommation d’énergie solaire se fait à travers la pose de panneaux photovoltaïques sur le toit des bâtiments industriels. La mise en place d’ombrières photovoltaïques et l’élaboration d’une centrale solaire au sol sont tout autant de solutions à prendre.
L’autoconsommation pour les bâtiments industriels est notamment caractérisée par des besoins énergétiques élevés et constants. Ces bâtis nécessitent de l’énergie 24h/24 et 7j/7 pour alimenter leurs processus de production.
Les atouts de l’autonomie d’énergie pour les industriels sont nombreux, dont la réduction des coûts de production. Ils peuvent renforcer leur compétitivité grâce à leur efficacité énergétique. Sans oublier qu’ils soutiennent ainsi le développement durable.
Cependant, pour la réussite de ce projet, il faudra consacrer de grandes surfaces afin d’assurer l’importante consommation d’énergie. La gestion des surplus d’électricité verte devient cruciale. Il faudra ainsi déployer des dispositifs de stockage à grande échelle. Ils peuvent aussi envisager l’intégration des systèmes de gestion énergétique industriels (EMS).
Comparaison et synthèse
L’autoconsommation énergétique dans les secteurs résidentiels, tertiaires et industriels répond à des spécificités propres à chacun d’eux. Elle va essentiellement dépendre des besoins et des possibilités d’exploitation. L’investissement déployé ne sera pas non plus le même. Dans tous les cas, une installation solaire permet de profiter de sources d’énergie durable, de compléments de revenus et d’un impact écologique restreint.